17è séance, samedi 23 mars, nommer les actions d'escrime (2)

Aujourd’hui, nous consacrons une deuxième séance sur ce sujet. La semaine dernière, ils devaient classer les étiquettes portant le nom des actions dans les familles (attaques, défense, contre-attaque) ou sous- familles (attaques simples ou composées). Pour cette séance, ils doivent trouver le nom des d’actions qui sont présentées par deux pupilles confirmés du club.

Il est important qu’ils retiennent l’organisation de ce panel d’actions. Cela va leur permettre :

- de mieux comprendre la logique du jeu, notamment celle de « l’attaque-défense »

- d’acquérir certains repères en prenant conscience du champ d’actions qu’ils peuvent utiliser en assaut

- de pouvoir utiliser rapidement un langage commun avec leurs camarades et le maître d’armes.

Fondamentaux

On reprend le principe des couleurs de la semaine dernière mais j’en ajoute d’autres qui correspondent chacune à un mouvement. Cela donne : bleu → marche – rouge → retraite – violet → allongement du bras – vert → attaque – blanc → retour en garde.

Le revêtement de notre salle est carrelé, ce qui va nous être utile aujourd’hui. Je leur demande de bien placer leurs pieds, en position de garde, sur le carrelage : poser le pied arrière sur un angle d’un carré et le pied avant sur la ligne de séparation des carreaux. Il faudra, au cours des déplacements, conserver une trajectoire droite, celle indiquée par la ligne sur laquelle ils se déplacent. Elle sera aussi utile pour la fente, le pied avant ne devant pas s’en écarte. Je commence avec deux couleurs, celles pour marches et retraites, puis j’en ajoute d’autres. Ainsi, je peux donner plusieurs couleurs, « rouge – violet – vert », ce qui correspond à marche + allongement du bras + fente. L’intérêt de cet exercice est qu’ils vont devoir être obligés de faire un effort de concentration afin de traduire les couleurs en mouvements. Il va en résulte forcément une déperdition au niveau de la qualité des postures : leur attention étant focalisé sur autre chose. Cela peut être intéressant de travailler là-dessus, c'est-à-dire de demander aux élèves de réaliser deux choses : garder les bonnes positions et une trajectoire correcte alors que leur cerveau est occupé à traiter le « code couleur ». Plus ou moins rapidement, ils vont l’automatiser. Il sera alors temps de donner d’en donner un autre code.

Nommer les actions d’escrime

J’ai demandé à deux pupilles, dont c’est la quatrième année d’escrime, de venir faire une démonstration comportant six situations. Ils vont donc effectuer six actions, en coopération, que les débutants vont devoir reconnaitre.

Les voici :

1. Une attaque par coup droit
2. Une attaque par feinte de coup droit dégagement
3. Une attaque par dégagement
4. Une parade de quarte et une riposte
5. Un arrêt
6. Une parade de sixte et une riposte

Les élèves auront à leur disposition un document qu’ils devront remplir. Il se présente sous la forme d’un QCM. Pour chaque situation, trois possibilités sont offertes. Pour certaines d’entres elles, deux cases sur trois sont à cocher. Vous trouverez ce document en bas de la page ainsi que celui que j’ai remis au deux démonstrateur afin qu’ils puissent préparer les actions.

Lors de la démonstration des confirmés, je n’hésite pas à les faire recommencer. Je sais que pour les débutants, la difficulté va être de différencier l’attaque simple de l’attaque composée. C’est ce qui va d’ailleurs rendre cette situation intéressante…faire en sorte qu’ils puissent dire, sans se tromper, si une action offensive est réalisée avec une feinte ou non.

L’autre difficulté viendra du fait de savoir si la parade est effectuée en quarte ou en sixte.

C’est pour cela que je demande au binôme qui fait les démonstrations de refaire la démonstration si je sens que certains hésitent. Lors de la correction, je fais comparer les attaque simples et composées en demandant aux démonstrateurs de les faire l’une après l’autre afin de mettre l’accent sur le fait que dans un cas l’attaquant provoque la réaction adverse et que dans l’autre, il profite d’une préparation adverse (dans notre cas : marche et recherche de fer).

Dans l’ensemble, ils ont plutôt bien réussi à nommer les actions. Un seul n’a fait aucune erreur. Les autres en ont fait une ou deux. C’est d’ailleurs quand ils se trompent que cela devient intéressant : essayer de comprendre pourquoi ils ont fait une confusion, qu’est-ce qui les a induits en erreur.

Trois actions sur les six en vidéo.